Si vous consultez cette page c’est peut-être parce que vous souffrez d’une hernie discale et que vous vous posez un certain nombre de
questions à propos de son origine de son évolution et des solutions qui existent pour vous soulager.
Tout d’abord quelques questionnements fréquents :
Ma douleur va-t-elle
disparaître toute seule avec le temps ?
Non elle peut diminuer en se reposant, en perdant
du poids, en ne portant plus de charges, en évitant certaines activités à risques et aussi en minimisant le temps de station assise au travail et en voiture. Mais toutes ces précautions ne vont pas
soigner le disque abîmé et dès la reprise d’une activité normale la douleur va revenir avec le risque que la lésion se soit aggravé du fait des contraintes supplémentaires subies par le disque. Se
traduisant par exemple par l’apparition d’une sciatique et d’une cruralgie.
Dois-
je me faire opérer ?
Dans la grande majorité des cas une intervention n’est pas nécessaire. Par contre si le problème s’aggrave car aucune solution efficace n’a
été trouvée et que le disque continue à se détériorer, alors une chirurgie peut s’avérer nécessaire voir dans certains cas urgente comme en cas de paralysie d’un pied ou d’une jambe par exemple. En
revanche étant donné les risques inhérents à la chirurgie et les risques de récidive par fibrose la chirurgie n’est pas la solution de première intention choisie par nombre de médecins tout du moins
tant que le disque n’a pas totalement dégénéré.
Le sport et la musculation peuvent t’ils
me soigner ?
Certains sports bien encadrés peuvent aider non pas à guérir le problème mais à limiter la fréquence des récidives en tonifiant certaines
régions du dos. En revanche il est dangereux lors de la phase douloureuse d’induire des sollicitations mécaniques sur un disque dont les fibres sont déjà abimées. Cela est également valable pour la
natation en phase aiguë de douleur.
Pour traiter ma hernie le chiropracteur
va-t-il me faire craquer le bas du dos ?
Lorsque la douleur est très forte et que l’inflammation est importante il ne vaut mieux pas faire de manipulations tout du moins à l’étage
vertébral du disque impliqué. A d’autres moments la manipulation peut être éventuellement indiquée pour traiter la hernie. Quoi qu’il en soit il existe d’autres solutions pour vous soulager. Pour en
savoir davantage je vous invite à consulter le bas de cette page. Mais avant je vous incite pour mieux comprendre à savoir ce qu’est une hernie discale :
Le disque intervertébral expliqué en 3 points
Une sorte de pneu qui attache deux vertèbres entre elles, nous en dénombrons 23 le long de la colonne vertébrale.
- Une éponge qui se gorge d’eau la nuit et au repos, et qui se vide sous les pressions subies au cours de la journée.
- Un anneau fibreux (l’annulus fibrosus) élastique composé de ligaments en tranches d’oignons concentriques constituant un maillage serré.
- Un noyau central en forme de bille de 1 à 1,5 cm composé d’une substance gélatineuse, le principal amortisseur.
La hernie discale : comment peut-on en arriver là?
Le disque intervertébral se compose de deux éléments, le noyau central gélatineux et les anneaux fibreux qui l’entourent et le
retiennent.
Ces anneaux fibreux permettent au disque de résister à la déformation et préviennent tout déplacement du noyau. En cas de compression
constante, il peut survenir des fissures au niveau des anneaux fibreux qui créeront une brèche par laquelle le noyau va s’échapper et faire saillie. Il s'agit de la hernie discale. Celle-ci créera
éventuellement une compression ou une irritation des racines nerveuses qui sont à proximité.
Ce problème peut faire suite, par exemple à un surmenage, à une torsion brusque du tronc ou encore à un soulèvement de charges trop lourdes.
Les femmes enceintes, les personnes de grande taille et les personnes avec un surplus de poids sont plus particulièrement à risque.
Grâce aux tests d'imagerie médicale (scanner, IRM), on sait maintenant que deux personnes qui ont une hernie identique n'auront pas
nécessairement les mêmes symptômes. Chez certaines personnes, la hernie passe inaperçue, tandis que chez d'autres elle est terriblement douloureuse.
Hernie située dans la région lombaire: elle peut causer des douleurs
lombaires (lombalgie, lumbago), accompagnées ou non d'une douleur dans la fesse et dans la jambe le long du nerf sciatique (névralgie sciatique) ou encore à une cruralgie à l'avant de la cuisse. Elle peut également être
associée à des engourdissements ou des fourmillements ou bien encore à
une perte de force dans la jambe ou le pied.
Hernie discale située dans la région du
cou : elle peut entraîner une raideur et des douleurs au cou, aux
épaules, à la poitrine ou aux bras. Lorsque la racine d'un nerf est comprimée, il peut y avoir une névralgie dans le bras et l'avant-bras s'accompagnant de fourmillements, d'engourdissements ou
encore de faiblesse dans la main ou dans le bras. Il s’agit de la Névralgie Cervico-Brachiale, une sorte de "sciatique localisée dans le bras
".
Hernie discale située dans la région
thoracique : elle est beaucoup plus rare, ses symptômes sont plus
confus, allant de douleurs dans le haut ou le bas du dos, l'abdomen ou les jambes. Parfois, la personne ressent une faiblesse dans les jambes.
De manière générale lorsque l’on souffre d’une hernie la douleur a tendance à augmenter dès qu'on sollicite les
muscles du dos : lorsqu'on se penche vers l'avant, qu'on éternue, tousse, va à la selle ou lors d'un effort. La douleur s'accentue également en position assise prolongée, en position debout ou couché
sur le ventre
Les hernies peuvent avoir plusieurs localisations sur
le disque :
Médianes ou paramédianes
: situées postérieurement au disque dans son
milieu.
Postéro-latérales : les plus fréquentes, latérales (environ 75%).
Foraminales et
extraforaminales (3,7 à 10,3 %) : assez rares car ces hernies vont
migrer soit dans le trou par lequel sort la racine nerveuse (foramen ou trou de conjugaison).
Celles, exclues, qui sortent des limites du disque, peuvent migrer vers le haut ou vers le bas, voir se
détacher. On les dit alors séquestrées.
Les plus fréquentes se situent au niveau des
basses lombaires, le plus souvent localisées sur les deux derniers disques (L4/5 ou L5/S1).
Celles situées au niveau cervical touchent majoritairement le disque C5/C6.
LE ROLE DU CHIROPRACTEUR
Le chiropracteur déterminera toujours la nature
de votre lésion et pourra observer si la prise en charge est de son ressort ou non. Il travaillera de concert avec tous les professionnels de santé et le cas échéant, vous réorientera
vers le spécialiste le plus approprié à votre cas.
Selon différentes études en chiropraxie, une grande proportion de patients lombalgiques présentant
une hernie discale paramédiane ou postéro-latérale visualisée sur I.R.M. ont noté une amélioration clinique significative dès
la deuxième semaine de traitement. Plus de 85% de patients lombalgiques chroniques avec hernie discale lombaire qui
présentaient des symptômes depuis plus de trois mois ont déclaré une amélioration clinique à trois mois, six mois et à un
an.
TRAITEMENT CHIROPRATIQUE DES HERNIES
Depuis plus de 50 ans les chiropracteurs utilisent des tables de décompression des disques en flexion. Ces techniques sont exclusivement
chiropratiques et nécessitent des tables spécifiques dont seuls les chiropracteurs qui en sont équipés, ont le droit de faire
usage. Cette technique est non manipulatoire en effet il n’est pas nécessaire en phase aiguë de faire craquer la zone impliquée.
Grâce à cette technique :
- Le disque augmente sur le plan de la hauteur donc le decomprime.
- La flexion combinée traction diminue la saillie du disque (hernie) et réduit la sténose du canal
lombaire.
- La flexion étire le ligament jaune pour réduire la sténose.
- La flexion ouvre le canal vertébral de 16 %.
- La flexion augmente le transport des métabolites dans le disque.
- La flexion ouvre restaure de l'espace dans les articulations zygoapophysaires et réduit la pression sur le disque.
La décompression permet d’agrandir l’espace par lequel les nerfs sortent de la colonne vertébrale et donc de
soulager les cruralgies et les sciatiques ou encore les névralgies cervico brachiales.
Différentes études montrent que la chiropratique est très efficace pour ce type d’affection et permet d’éviter l’opération dans de nombreux
cas. En revanche cette dernière peut être nécessaire voir urgente en cas de paralysie de la jambe ou du pied par exemple. Cela équivaut à une hernie qui aura dégénéré au fil du temps du fait de
contraintes mécaniques excessives et surtout d'une abscence de traitement curatif efficace.